Dans un esprit constructif, le prochain Sommet du Groupe des 77 abordera les problèmes urgents auxquels sont confrontées aujourd'hui les nations du Sud, a souligné le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodríguez.
 
La veille, dans des déclarations à la presse, le ministre des Affaires étrangères a indiqué que la réunion, qui se concentrera sur les "Défis actuels du développement : le rôle de la science, de la technologie et de l'innovation", offrira un débat de haut niveau et substantiel, avec des déclarations énergiques sur les questions politiques et économiques les plus urgentes pour les nations en développement au milieu de la crise internationale systémique.
 
Le sommet, qui se tiendra vendredi et samedi prochains à La Havane, a pour objectif de débattre des principaux défis et des questions centrales des nations du Sud, a déclaré M. Rodríguez, qui s'attend à un événement largement participatif, avec la présence de délégations de haut niveau qui seront accueillies avec la plus grande hospitalité par les habitants de l'île.
 
Il a signalé que le dernier jour de la réunion sera consacré à l'approbation d'une déclaration finale, dont le projet a déjà fait l'objet d'un accord dans le cadre d'un processus de négociation entre les ambassadeurs des pays membres du bloc, avant le chapitre du groupe à New York.
 
Le chef de la diplomatie cubaine a déclaré que le texte était fidèle aux objectifs et aux principes du groupe, attentif aux besoins des pays en développement et fermement attaché à la revendication du droit au développement au sein d'un ordre international de plus en plus exclusif et injuste.
 
Il a souligné que le document a été conçu dans le cadre d'un processus de négociation large, participatif, harmonieux et constructif.
 
Selon lui, le texte dresse un tableau général et critique des principaux obstacles au développement des nations du Sud et appelle à l'établissement d'un nouvel ordre économique international, en même temps qu'il demande une réforme profonde de l'architecture financière mondiale.
 
Elle appelle également à un traitement approprié de la dette extérieure croissante, au respect des engagements internationaux en matière d'aide publique au développement, qui constituent une obligation morale pour les pays industrialisés, et au financement de la lutte contre le changement climatique.
 
La déclaration appelle également à une réunion de haut niveau sur le sujet à l'ONU et propose de déclarer une journée internationale de la science, de la technologie et de l'innovation dans le Sud.
 
Cuba a assumé la présidence pro tempore du groupe en janvier dernier. C'est la première fois que le pays des Caraïbes dirige ce mécanisme.
 
Cette année, La Havane a accueilli des événements liés au G77, notamment des réunions des ministres de l'éducation, de la culture et du tourisme de ses 134 États membres.
 
Créé en juin 1964, ce groupe est le plus grand et le plus diversifié de la sphère multilatérale.